Dans certaines régions de nos jours, les besoins croissants de la population en pleine expansion, ont pour conséquence une pression de plus en plus forte sur les ressources naturelles notamment la terre et l’eau.
Il est urgent de trouver un nouveau système de gestion et de gouvernance des terres en vue de préserver la biodiversité et les écosystèmes. La gestion durable des terres (GDT) est une approche d’ensemble qui possède un potentiel de transformation durable à court et à long terme.
Dans le souci de mieux informer les populations à la base pour un changement de comportement en vue de sauvegarder l’écosystème pour leur bien-être, il s’est tenu une série de séances de sensibilisation à Gbendé, chef-lieu du canton de Gbendé le 15 Avril 2021, sur les pratiques agricoles durables et la gestion durable des ressources naturelles.
La délégation, composée du maire de l’Akebou 1 M. SODAGNI Yawo, du Directeur préfectoral de l’agriculture, du représentant du directeur préfectoral de l’environnement, du représentant du chef d’agence de l’ICAT, a échangé avec les leaders d’opinion afin qu’ils puissent relayer les informations au sein de leurs collectivités à la base.
Cette activité s’inscrit dans le cadre des missions du Comité Communale pour le développement durable. « De manière générale, une ressource naturelle est une substance, un organisme, un milieu ou un objet présent dans la nature, sans action humaine, et qui fait, dans la plupart des cas, l’objet d’une utilisation pour satisfaire les besoins (énergies, alimentation, agrément, etc.) des humains, animaux ou végétaux », a expliqué le Maire de la commune Akebou 1 yawo SODAGNI.
D’après le Maire, «donner une place de choix aux agriculteurs et à la ruralité, c’est d’améliorer la production et les rendements alimentaires, de favoriser la biodiversité, de préserver la santé des sols, de choisir des méthodes écologiques pour lutter contre les parasites, de développer la résistance des systèmes alimentaires».
Selon le représentant du directeur préfectoral de l’environnement, les effets consécutifs sur l’environnement attaquent les écosystèmes de base qui supportent la vie des êtres humains, détruisent le «capital biologique» essentiel au fonctionnement de l’agriculture et peuvent, si l’on n’y prend pas garde, provoquer une dislocation catastrophique de ces systèmes. Favoriser la biodiversité dans les parcelles agricoles et leurs abords, au sein de l’exploitation et de l’élevage puis du paysage, tout comme au sein des peuplements forestiers, est un objectif et un levier pour réussir la transition agro-écologique.
Cela permet de s’appuyer sur la nature pour produire en limitant l’utilisation de produits de synthèse extérieurs; La diversité génétique est une ressource puissante pour répondre à l’adaptation et renforcer la résilience des agro et sylvo-écosystèmes.
Il s’agira également d’explorer les pratiques agricoles et forestières favorables à la biodiversité et les liens que peuvent tisser les agriculteurs et les forestiers avec les autres acteurs du territoire pour des objectifs partagés de conservation de la biodiversité. L’agriculture durable doit favoriser des écosystèmes sains et une gestion durable de la terre, de l’eau et des ressources naturelles, tout en garantissant une sécurité alimentaire mondiale.
D’après le représentant de l’agence de l’ICAT, l’agriculture doit répondre aux besoins des générations présentes et futures quant aux produits et aux services, tout en garantissant une rentabilité, une santé environnementale, et une équité sociale et économique. La transition globale vers une alimentation et une agriculture durable requiert d’importantes améliorations en ce qui concerne l’efficacité de l’usage des ressources, la protection de l’environnement et la résilience des systèmes.
Le Directeur préfectoral de l’agriculture a souligné qu’une agriculture durable requiert un système de gouvernance globale dont les méthodes et régimes commerciaux promeuvent la sécurité alimentaire, et dont les méthodes agricoles soient revues en vue de renforcer les marchés agricoles locaux et régionaux.
Notons que ladite séance va se poursuivre le 20 et 21 avril prochain respectivement dans les cantons de Djon et Veh et le canton de Kougnohou.
Marcel k Akakpo.